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Dans le tôt matin, une nef prend voile vers l'Irlande. Reine de Cornouaille regarde la côte bretonne s'éloigner. Son âme est livrée au désespoir suite à son exile; châtiment de sa relation avec Tristan, le neveu du Roi Marc. Dans le pli de sa robe, une lettre. Très chère Dame Iseult, Peut-être ne lirez-vous jamais ces mots, peut-être refuserez-vous de lire les propos de celui qui si sévèrement vous a jugé. Mais ces mots, je dois vous les dire d'une quelque façon, car sous mon armure de métal , mon visage dur et mes bras croisés cachent mon cur meurtri qui saigne. Ma douleur est grande et vos pleurs m'attriste . Je porte le deuil aujourd'hui, car j'ai perdu ma reine, j'ai perdu ma sur, j'ai perdu la femme que j'aimais le plus au monde. Oui, ma douleur est immense, car en vous je perds la dame qui a veillé sur la maisnie de mon frère et sur mes compagnons pendant tant d'années. Je suis infiniment reconnaissant pour cela et je ne doute point de votre amour pour la cour de Cornouaille. Dans cette période de pleurs et de déchirement, j'ose espérer lors de moments brefs qu'un jour, vous comprendrez les choix que j'ai fait pour le bien de notre maisnie et pour votre propre bien. La Bretagne se meurt ma Dame, je me fie à mon meilleur jugement pour empêcher notre maisnie de sombrer avec le reste des familles dans la déchéance du Roi Arthur. Avec l'espoir qu'un jour votre pardon me sera accordé, que nous prendrons ensemble des petits gâteaux et du thé, Je demeure, ma douce Dame, votre humble serviteur.
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